JUSTICE : Touché par la grâce présidentielle, Slimane Bouhafs sortira de prison plutôt que prévu.

JIJEL  -- Condamné en deuxième instance à « trois ans de prison ferme » pour « atteinte à l’islam et outrage au prophète de l'islam » Slimane Bouhafs incarcéré depuis quelques mois et transféré dans la prison de Jijel a été touché par la grâce présidentielle, affirme  sa fille Tilleli. 

« La sentence de mon père a été réduite de 16 mois selon le procureur de Setif. Il lui restera neuf mois à passer en prison », déclare Tilleli. 

Comme à chaque fête nationale, plusieurs détenus se voient réduire leurs condamnation, par décision du président de la république.

Bouhafs, cinquantenaire, de confession chrétienne a été condamné pour des propos qu'il aurait tenus sur Facebook par le tribunal de Setif à 5 ans de prison ferme avant de voir sa sentence réduite à trois ans de prison ferme par la cour de la même wilaya.

Il a été initialement emprisonné à Setif puis transféré à Constantine pour « des raisons sécuritaires », confie sa fille. « Mon père est continuellement menacé par les autres prisonniers », dénonce-t-elle. Mais il n’a pas été épargné même à Constantine. Sa famille qui a demandé son transfert à Bejaia a vu sa demande acceptée mais pas souhaitée, car Bouhafs a été transféré vers Jijel.

Sa famille indique qu’il souffre psychologiquement et a constaté chez lui « les signes d’un début de dépression ». La famille affirme même qu' »il a été mis sous traitement », ce qui a « aggravé son cas », selon elle. « Une demande de sa mise en liberté conditionnelle a été soumise à la justice. Elle sera examinée ce 18 juillet. Nous espérons tous qu’il sera acceptée et que mon père sera libéré. C’est notre souhait le plus vif. Il est malade. Nous sommes très inquiets pour lui », raconte Tilleli.